Comment choisir un vin quand on n’y connaît rien ?

Peut-on choisir facilement un vin au supermarché sans être sommelier ? Comment repérer une bonne bouteille parmi les rayons sans être un expert du monde du vin ? Le doute qui afflige beaucoup de personnes au moment de faire un choix, peut-être pour faire bonne impression lors d’un dîner entre amis ou avec des collègues de travail, est de savoir quel vin choisir qui soit adapté à l’occasion, et surtout comment l’identifier sans l’aide de quelqu’un de plus expert que nous. Pour essayer de se frayer un chemin dans le vaste monde du vin, nous avons compilé ce mini-guide avec quelques conseils du sommelier Guillaume Paccou.

Où acheter son vin ?

Une prémisse s’impose toutefois : tout comme pour l’huile, il est préférable d’acheter le vin directement auprès du producteur ou, tout au plus, chez un caviste. Mieux si on leur fait confiance. Si on nous empêche de faire l’un ou l’autre, alors nous allons au supermarché. Où une étagère de 20 à 30 mètres de long et de quelques mètres de haut, remplie des bouteilles les plus disparates, est prête à nous accueillir. Et nos doutes, au lieu de diminuer, augmentent en conséquence face à des centaines et des centaines d’étiquettes. La phase de choix devient alors encore plus difficile et plus compliquée.

Voici quelques petites astuces générales à garder à l’esprit pour essayer d’obtenir une bonne bouteille sans dépenser une fortune. Après tout, tout le monde sait faire bonne impression avec un vin d’une cinquantaine d’euros…

Pour aller plus loin, découvrez nos autres guides pour choisir le meilleur Champagne et nso trois conseils pour choisir un vin blanc.

Lire l’étiquette : conseils pour choisir un bon vin

Le prix : oui mais pas toujours

unSi le prix peut être un premier indice de la qualité du produit, tout le monde ne peut ou ne veut pas dépenser plusieurs dizaines d’euros pour un vin. Après tout, on peut aussi trouver de bonnes bouteilles à des prix très raisonnables, même dans la fourchette des 10-20 euros. Ce n’est pas un hasard si le meilleur vin blanc du monde, élu il y a quelques mois par Wine Enthusiast, est un vin de 2019, coûtant un peu plus de 20 euros seulement. Le New York Times, quant à lui, a inclus un rouge calabrais 2015 parmi les meilleurs vins à moins de 20 dollars. Un prix élevé, en somme, est une garantie mais pas toujours une indication.

Au-delà du prix, comment comprendre si un vin est bon (on ne remet pas en cause le goût) et de qualité, sans dépenser une somme énorme ? Le secret est de lire l’étiquette : on y trouve pratiquement tout ce qu’il faut savoir sur le vin.

En toute logique, il faut cependant éviter d’opter pour des bouteilles de moins de 4-5 euros, car compte tenu de tous les processus, de la production à l’emballage en passant par la logistique, il est très peu probable que l’on achète quelque chose de bon à ce prix. À ce prix, en somme, on pourrait à peine couvrir les coûts de production. Imaginons alors de quoi le vin pourrait être fait. Dans ce cas, il est possible que le producteur ait économisé sur la main-d’œuvre ou utilisé des raisins de mauvaise qualité.

Production et mise en bouteille

deuxComme indiqué plus haut, lorsque vous prenez une bouteille, prêtez attention à l’étiquette. Plus précisément, il est important de lire ce qui est écrit sur la contre-étiquette, où il doit être indiqué « produit et mis en bouteille par » ou « produit par« . Il s’agit d’une sorte de garantie de la chaîne d’approvisionnement, du producteur sur le fait que la personne qui a cultivé les raisins est la même qui a ensuite transformé le produit, y compris la mise en bouteille.

Le nom du domaine viticole sur l’étiquette est un autre synonyme de garantie : quel producteur se maquillerait en sachant qu’il commercialise un mauvais vin ? En principe, essayez donc d’éviter les bouteilles situées sur la première rangée. Celles-ci, en effet, peuvent être plus sensibles à la lumière (peut-être celle du soleil qui entre par les fenêtres), l’une des principales menaces pour le vin (même si les producteurs essayent de préserver le produit avec des bouteilles plus ou moins sombres).

Appellations

troisSi vous ne connaissez pas les appellations, optez pour un classique qui ne déçoit jamais : un Saint-Emilion, Saint-Estèphe, Chianti, Chablis, Sancerre, Châteauneuf du Pape ou Riesling en Alsace sont les grands classiques, qui peuvent être associés à de nombreux plats. Les coopératives ne doivent pas non plus être exclues : elles proposent de bons produits, bien distribués, à des prix modestes.

Ne vous torturez pas trop l’esprit sur les millésimes. A moins d’opter pour un grand cru, cherchez une bouteille jeune, à boire de suite. Nous concluons alors en vous suggérant de prendre votre temps pour choisir,  » on choisit avec soin et on boit avec goût « , nous rappelle notre ami sommelier. Et nous ne pouvons qu’être d’accord !

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