Pourquoi offre-t-on des œufs en chocolat à Pâques ?
Le moment le plus amusant de Pâques est l’échange et l’ouverture des Å“ufs en chocolat, l’une des traditions les plus appréciées des jeunes…et des moins jeunes. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi des Å“ufs, et pourquoi des Å“ufs en chocolat ?
L’échange d’Å“ufs est une coutume aux origines très anciennes, puisque dès l’époque perse, cet aliment était considéré comme un objet sacré, symbole de fertilité et de chance. Les Grecs et les Romains avaient également l’habitude d’échanger des Å“ufs au printemps, souvent peints en rouge en guise de geste symbolique. Mais comment est-on passé de l’Å“uf animal à l’Å“uf en chocolat ? Tout commence au XVIIIe siècle, en France, à la cour du roi Louis XIV.
L’origine de la tradition des Å“ufs en chocolat
De tradition populaire, l’échange d’Å“ufs à l’occasion du printemps a également touché les classes aisées. Cette coutume s’est répandue avec l’arrivée du christianisme, qui a associé l’Å“uf à Pâques comme symbole de renaissance. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’Å“uf alimentaire ne soit remplacé par des versions beaucoup plus somptueuses, voire artificielles : les nobles et les souverains de toute l’Europe ont bientôt commencé à commander des Å“ufs de grande valeur, faits d’or et d’argent et ornés de pierres précieuses.
L’idée du chocolat provient également d’une cour noble, celle du roi Louis XIV : c’est lui qui, le premier, a eu l’idée de remplacer l’or par ce produit précieux venu de l’étranger. Au XVIIIe siècle, le roi a donc demandé au chocolatier français David Chaillou de fabriquer des Å“ufs en chocolat pour les offrir.
L’artiste confiseur trouva le moyen de transformer le cacao en une pâte pouvant être manipulée sous forme solide, inventa le moule en forme d’Å“uf et créa les tout premiers Å“ufs de Pâques en chocolat. Son invention est si populaire que le roi lui accorde le droit exclusif de vendre du chocolat dans la ville de Paris.
Mais d’où vient le fourrage de l’Å“uf ?
L’idée de la surprise dans l’Å“uf vient d’une autre cour noble, celle des tsars de Russie, qui se concentraient plutôt sur l’échange d’Å“ufs-bijoux. En 1887, le tsar Alexandre III a demandé au célèbre orfèvre Peter Carl Fabergé de créer un Å“uf précieux à offrir à la tsarine Marija Fyodorovna pour Pâques.
Le joaillier avait fait de son mieux : à l’extérieur, il l’a décoré de platine, d’émail et de pierres, mais à l’intérieur, il l’avait rendu encore plus éblouissant en y enfermant un bijou. Cette idée a tellement inspiré l’entrepreneur John Cadbury qu’il a combiné l’idée de Fabergé avec celle de la cour du roi Louis XIV. Le résultat ? La première production d’Å“ufs en chocolat avec une surprise à l’intérieur.
Comment préparer à la maison ses œufs de Pâques ?
De la fin du XIXe siècle à nos jours, il n’y a pas eu de Pâques sans échange d’Å“ufs en chocolat, qui, à vrai dire, est également devenu une opération commerciale de grande envergure. C’est pourquoi il peut être judicieux d’essayer de fabriquer des Å“ufs de Pâques à la maison. La recette est très simple, il suffit d’avoir du chocolat, et même si vous n’avez ni moule ni thermomètre de cuisine, vous obtiendrez un résultat beau à voir et délicieux à déguster.
Veillez également à éviter le gaspillage : c’est justement parce que nous avons l’habitude d’acheter beaucoup d’Å“ufs en chocolat qu’il est impossible de les consommer tous en une seule journée. Bien sûr, il est absolument interdit de les jeter : il suffit de faire attention à leur conservation et à leur réutilisation.
Pour bien conserver le chocolat, il faut éviter le réfrigérateur et lui préférer un placard à l’écart de la cuisine, bref, un endroit frais et sans humidité. Le chocolat doit être emballé dans du film alimentaire, puis éventuellement placé dans un sac alimentaire afin qu’il soit bien isolé du reste de l’environnement.
Vous disposerez ainsi à tout moment d’un excellent chocolat à la maison. Oui, car avec le chocolat des Å“ufs de Pâques, vous pouvez créer de nombreuses friandises délicieuses et anti-gaspi, des ganaches aux glaçages, en passant par les gâteaux au chocolat, les chocolats, les pralines et les tartes.