Les français et la gastronomie : 5 grands profils se dégagent

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Une étude assez intéressante du Credoc, s’est penchée sur le rapport des français à la gastronomie. Entre autres choses, l’étude se propose d’établir une typologie des habitudes alimentaires. Cinq grands profils se distinguent chez les français.

Les gastronomes à la française

Ils représentent 40% de la population. Les individus qui la composent se caractérisent par une plus forte consommation de fruits et de légumes, de sauces et matières grasses, de fromage et d’autres produits laitiers. Par rapport au reste de la population, elle écarte autant que possible les plats préparés (plats composés tout prêts, sandwiches, pizzas).

Cette censure n’induit pas pour autant une moindre diversité alimentaire, au contraire les individus de cette classe ont un régime alimentaire très diversifié : sur les 37 groupes alimentaires réunissant la totalité des aliments et des boissons, 17 y sont significativement surconsommés. La simplicité apparente (produits bruts) des produits utilisés ne doit pas cacher une forme de gastronomie dans le régime alimentaire de cette population, dont la plus forte consommation en sauces, en condiments et en matières grasses met au premier plan la dimension du plaisir et du « bien manger ».

Les apéritivores

Ce groupe représente 4% de la population française. Il s’agit donc d’une minorité au comportement atypique. Du point de vue de leur régime alimentaire, les individus de cette catégorie se distinguent du reste de la population par une surconsommation d’apéritifs (10 fois plus de biscuits salés que dans le reste de la population), accompagnés d’alcool et éventuellement de boissons rafraîchissantes sans alcool. Leur alimentation se tourne aussi volontiers vers les charcuteries, les fromages et les pâtisseries. Ce choix alimentaire se fait alors au détriment de féculents indispensables (pâtes, riz), ou encore d’ultra-frais laitiers ou d’eau.

Les globalisés

Ce groupe représente 6% de la population. Il s’agit essentiellement de jeunes adultes (âgés de moins de 25 ans). Du point de vue de leur régime alimentaire, les individus de cette classe se caractérisent par une surconsommation de céréales pour petit-déjeuner et de lait, une forte consommation de boissons rafraîchissantes sans alcool, une surconsommation de riz, de plats composés, et d’ultra-frais laitiers. En revanche, on observe une moindre consommation de boissons chaudes (deux fois moins que l’ensemble), de sauces et de légumes (30% de moins que dans l’ensemble).

Les bons vivants

Ils regroupent 30% de la population. Le régime alimentaire qui les distingue du reste de la population est axé sur une consommation de produits énergétiquement riches, mais relativement peu diversifiés. On retrouve les viandes et les charcuteries, accompagnées de pommes de terre, de pain, de fromage et de boissons alcoolisées. La volonté de se faire plaisir en mangeant est probablement là, mais leur « méconnaissance » de nombreux groupes alimentaires (sous-consommation significative de 19 groupes d’aliments sur 37) et en particulier de fruits et légumes peut leur coûter l’équilibre alimentaire.

Les pressés

Cette tranche représente 21% de la population. Les individus qui la composent ont une alimentation réduite quantitativement et détiennent les indices de diversité alimentaire les plus faibles de l’ensemble de la population. Ces consommateurs se tournent vers un régime alimentaire simplifié où la cuisine n’est que très peu présente. Les boissons rafraîchissantes sans alcool, les sandwiches, les pizzas et quiches, les viennoiseries, les plats composés et les pâtisseries constituent la base de leur alimentation (65% des quantités à eux seuls en rajoutant l’eau et les boissons chaudes).

Ces choix alimentaires apparaissent comme une solution facile face aux contraintes de la vie moderne. Leur régime alimentaire est l’image de la « mal bouffe », provenant d’une culture alimentaire beaucoup plus récente qui repose sur des produits transformés et préparés, où la convivialité a laissé place à la praticité. Les temps de repas sont plus courts et ces derniers sont plus souvent pris hors domicile.

Un point qui retient notre attention est le fait que les habitudes culinaires des personnes semblent souvent moins l’expression de choix intentionnels, qu’une adaptation aux contraintes du modes vie. Une raison de plus pour faciliter l’accès à des repas frais et variés ! Et vous ? quel type de gastronome êtes vous ?